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Un conte de fées avec une ou deux scenes de cul au milieu
23 juin 2015

DANS LEQUEL JE TRAVERSE LA MANCHE

Bon, au début je reconnais, ça me faisait plutôt content de sortir de chez moi, de mon bureau et même de Paris. Au début. Maintenant, je me dis que vivement que cette journée se termine pour que je puisse rentrer à l’hôtel et prendre une douche, m’envelopper dans une serviette chaude et me blottir dans les draps moelleux que j’ai repérés en déposant mon sac dans la chambre d’hôtel qui m’est attribuée.

Je reconnais que de savoir que nous restions dans un hôtel mythique de l’establishment londonien (le Savoy) avait pas mal contribué à la griserie du départ et du séjour. Ce n’est pas du snobisme, c’était par intérêt touristique et culturel. (Si je me le répète suffisamment de fois, je finirai peut-être par y croire. Je n’y peux rien : j’aime mon confort).

J’ai eu beau jeter un œil sur les autres stands et dans les autres salles de conférence, rien d’intéressant : ni les sujets abordés, ni les quelques filles présentes. L’intérêt de ce genre de séjours, c’est qu’à force de m’y rendre, je commence à connaître un peu tout le monde. Après le congrès, nous sommes tous allés nous prendre des bières au pub avec quelques collègues et une fille. Géraldine.

Très étrange la suite de la soirée. Il paraît qu’après quelques verres toutes les filles ressemblent à Cameron Diaz et tous les hommes à Brad Pitt mais, je ne m’attendais quand même pas à ça. On a commencé à écumer les différents pubs du quartier pour tester les Guinness locales (bien meilleures que les mêmes en France). Géraldine s’arrangeait pour être toujours assise à côté de moi. Au bout du troisième pub je crois, on était assez serrés. Elle a posé sa main sur mon genou sous la table. C’était agréable. Surtout que nous n’étions pas loin de la porte et qu’il y avait de temps en temps une espèce de courant d’air assez désagréable. Sa main tenait chaud.

J’ai failli renverser ma chope quand sa main a commencé à remonter le long de ma cuisse et à s’approcher dangereusement de ma zone critique. Elle continuait à bavarder avec les autres comme si rien ne se passait sous la table. Il faut dire que serrés comme nous étions, avec la chaleur de la bière, la fumée des cigarettes et le bruit général qui obligeait tout le monde à crier, il aurait été difficile de remarquer quelque chose.

Je m’efforçais de rester concentré sur ma chope et de me dire que je me faisais probablement des idées. Elle ne me plaisait pas particulièrement. Elle ne me déplaisait pas particulièrement non plus. D’un autre côté, comme disait ma grand-mère, à cheval donné, on ne regarde point les dents. Mais ce qui m’intriguait vraiment c’était de savoir ce qu’elle voulait : m’allumer ? Me ramener dans sa chambre ? Que je la ramène dans la mienne ?

Elle a ôté sa main quelques secondes pour rattraper son paquet de cloppes qui allait tomber de la table et j’en ai profité pour m’enfuir, lâchement, et opérer une retraite stratégique vers les toilettes, en tombant plus ou moins de ma chaise et en marmonnant une excuse vaseuse. Je me sentais un peu vaseux moi-même.  Alors que j’essayais de fermer la porte (ravi d’y avoir pensé malgré la fatigue qui me gagnait maintenant que je n’étais plus assis), je remarquais un pied qui m’empêchait de conclure l’opération. Un pied féminin, vu  la chaussure. Je vérifiais que j’étais bien dans les toilettes pour hommes. Apparemment oui : le dessin représentait un bonhomme dépourvu de robe au-dessus duquel était écrit « MALE ». Je rouvrais donc la porte pour indiquer son erreur à la personne située au-dessus du pied et vis Géraldine. Elle me regardait avec ses grands yeux bruns d’ourson en peluche (la seule chose qui eut un vrai charme chez elle) et une petite moue provocante. Le doute n’était plus permis quant à ses intentions à mon égard.  Oscar Wilde nous l’a bien écrit : « le meilleur moyen de ne pas succomber à la tentation, c’est d’y céder ».  Je décidais donc d’appliquer ce sage principe.

Nous étions majeurs et vaccinés. Du moins l’espérai-je en ce qui la concernait.

Elle a repoussé la porte des toilettes derrière elle et a commencé à se frotter contre moi. J’étais coincé entre le siège des toilettes (moins sale que je ne m’y serais attendu étant donné l’établissement) et le lavabo. Je pris le parti le plus sage et Géraldine sur mes genoux en m’asseyant sur la cuvette des toilettes après en avoir refermé l’abattant. Pas très romantique, c’est vrai, mais après 16 mois à n’avoir que ma main droite et un abonnement au câble pour m’entraîner…

Incroyable ! Elle m’a fait des trucs assez inoubliables. Je n’ai pas été terrible : une période d’abstinence, un échauffement subit et l’alcool … Heureusement la nature nous a dotés de divers instruments corporels propres à satisfaire les dames quand ceux normalement prévus à cet effet nous font défaut.

Après, je ne me souviens pas bien. Nous sommes rentrés ensembles à l’hôtel. Nous avons recommencé dans la superbe baignoire avec l’énorme douche qui nous réchauffait et cette fois-ci j’ai été un peu plus performant. Elle m’a frotté avec la serviette douillette qui séchait sur le radiateur mural. Puis nous sommes allés nous coucher. Elle m’a réveillé vers 4h du matin. A ce moment là, nous étions parfaits. Surtout moi.

Ce matin, je me suis réveillé seul. Dommage. J’aurais aimé la connaître un peu. Je crois. Elle était à l’une des conférences mais a fait mine de … Non pas de m’ignorer mais de faire comme si rien ne s’était passé après le pub. D’ailleurs, elle n’avait pas l’air particulièrement fatiguée, contrairement à moi. Je dois manquer de pratique.

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